Qui pense Pérou pense lama

Les lamas sont cousins des chameaux, sans les bosses. La laine du lama lui permet de résister aux froids des hauts-plateaux andins, jusqu’à -15 °C ! Question chaussure, il n’a pas de sabot mais marche sur 2 gros coussinets souples lui permettant d’aller sur les sols meubles, et les callosités le protègent en plus sur les chemins caillouteux de la cordillère des Andes. Son pelage, du blanc au brun, n’est pas de la laine comme on pourrait le penser en voyant sa fourrure abondante, mais de la fibre longue et soyeuse. Et n’allez pas confondre le cachemire, l’alpaga et l’angora, vous les vexeriez.

Origines et caractéristiques du lama

Ruminant herbivore présent en Amérique du Sud depuis plus de 6 000 ans, bien connu de l’Empire inca, le guanaco est l’ancêtre des 4 races actuelles : le guanaco lui-même, le lama, l’alpaga et la vigogne. Tous les quatre vivent en altitude. Le lama et l’alpaga sont dociles et domestiqués, tandis que le guanaco et la vigogne vivent entièrement à l’état sauvage.

Surtout utilisé de la civilisation inca à l’époque coloniale comme bête de somme, le lama était et reste une source de viande, de cuir et de laine. Intelligent et disposant d’une bonne mémoire, il est devenu un animal de compagnie qui aime être chouchouté et adore les treks. 

Le lama vit jusqu’à 20 ans. Si vous voyez des troupeaux lors de votre voyage au Pérou, ce sont des célibataires. Le lama quitte ses congénères dès qu’il s’est attribué 2 ou 3 femelles avec qui il vivra en harem. Son territoire se divise en 2 parties bien distinctes : la partie basse qui est la salle à manger où ils aiment brouter les petites touffes arides et les pousses d’arbustes ; et la partie haute pour la nuit et la « vie de famille ». La femelle atteint la maturité sexuelle dès l’âge de 2 ans. Suite à un accouplement, la gestation dure entre 11 et 12 mois, avec donc un seul petit par an.

Dis, lama, tu fais quoi pour moi ?

Depuis toujours, le lama sert à transporter les charges lourdes. Il sera votre parfait compagnon hors des sentiers battus pendant votre trek. Une aide vraiment précieuse lors de vos excursions andines. Souvenez-vous que dans les incontournables, le Machu Picchu est à 2 430 mètres, le magnifique Cuzco à 3 400 mètres, le lac Titicaca à 3 820 mètres, Puno à presque 4 000 mètres d’altitude, des altitudes où le souffle peut être mis à rude épreuve lorsque l’on n’y est pas habitué.Notre ami est aussi un excellent gardien de troupeaux, il se défend en crachant des régurgitations gastriques qui peuvent vous brûler les yeux. Demandez au capitaine Haddock dans « Tintin et le Temple du Soleil », il n’oubliera jamais. Mais les qualités principales du lama sont sa laine et ses compétences de débroussailleur. Il vous nettoie un terrain ou un bois sensible au feu en un rien de temps.

La viande de lama est tendre et savoureuse, riche en protéines et faible en graisse, votre médecin vous en félicitera. Elle est habituellement préparée en tranches fines, salées et séchées que l’on appelle le « charqui ».Pour économiser sur votre budget voyage, laissez-vous tenter par la viande de lama en charqui ou en ragoût. Servi avec du quinoa, des dés de tomates et du concombre, ce plat copieux vous rassasiera pour seulement quelques soles. 

Le mouton ou le lama, qui gagnera ?

Les populations de lamas étaient florissantes à l’ère des Incas. Au XVIe siècle, les colons espagnols détruisirent autant les Incas que les lamas, et les remplacèrent par des moutons pourtant mammifères ongulés moins adaptés aux reliefs péruviens. Actuellement, des éleveurs se regroupent pour suivre des programmes de préservation permettant d’inverser la tendance désastreuse de l’extinction.

Le mouton est plus facile à gérer et à élever. Sa laine est plus grossière mais se développe en plus grande quantité, cela donne une production moins coûteuse donc plus attrayante. Un lama pèse entre 130 et 180 kg, à peine plus lourd que le mouton. 

Espérons quand même que la grande longévité du lama et ses frères résiste encore un moment, pour le plaisir des petits comme des grands. Le Pérou sans le lama, c’est comme Paris sans la tour Eiffel.

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Symbole du Pérou avec le condor, le lama est un animal à découvrir absolument lors de votre prochain voyage au Pérou. N’hésitez pas à contacter l'équipe ToutPérou  pour connaître les meilleures excursions en terres sacrées, comment aller à la rencontre des communautés ou vous communiquer l’adresse d’une ferme pédagogique.